Le Fonds de réaménagement du spectre, un outil qui s’est avéré indispensable à la mise à disposition
de la bande 3,5 GHz pour la 5G
Les opérateurs de téléphonie mobile peuvent, depuis mi-novembre, utiliser la bande 3,4-3,8 GHz qui était auparavant occupée par des réseaux régaliens et par des réseaux destinés à fournir de l’Internet haut débit à des utilisateurs isolés. Leur migration a été rendue possible par le Fonds de réaménagement du spectre (FRS) qui a engagé des sommes importantes à cet effet. C’est l’occasion ici de détailler les mécanismes de cet outil.
Quel coût pour la mise à disposition de la bande 3,4-3,8 GHz pour la 5G ? 73 millions d’euros
Le spectre est utilisé de plus en plus densément et la bande 3,4-3,8 GHz n’est pas une exception à la règle. Suite à l’identification de la bande 3,5 GHz comme bande cœur de la 5G en Europe, deux ensembles d’utilisateurs ont, en 2018 et 2019, été mis dans l’obligation de faire fonctionner leurs équipements dans d’autres bandes de fréquences. Cela concernait :
Les ministères de l’Intérieur et des Armées pour plusieurs réseaux régaliens ;
Les collectivités territoriales qui exploitaient des réseaux de Boucle Locale Radio en technologie Wimax pour fournir un accès Internet à des abonnés isolés.
Compte tenu du calendrier de déploiement de la 5G, il était nécessaire de mobiliser rapidement un budget important pour effectuer les changements de fréquences dans un délai inférieur à deux ans. Aussi l’Arcep, le ministère des Armées et celui de l’Intérieur ont-ils sollicité l’intervention du Fonds de réaménagement du spectre (FRS) que gère l’ANFR.
Le premier travail de l’ANFR a consisté à évaluer la migration de la bande 3,4-3,8 GHz à au plus 73 millions d’euros :
Pour la BLR, la migration a été estimée à au plus 48 millions et les engagements……