Bande 23 cm et coexistence Sat-Nav : études arrivant à échéance
dans le WP4C de l’UIT-R27 mai 2022 · Spectre · Barry, G4SJH
Durant la période du 4 au 10 mai 2022, l’IARU a continué à s’engager dans les travaux préparatoires du point 9.1b de l’ordre du jour de la CMR-23 en Groupe de travail 4C de l’UIT‑R (WP4C). Les travaux se sont poursuivis pour développer les études de coexistence entre les services d’amateur dans la bande de 23 cm et les services de radionavigation par satellite (RNSS) opérant dans la bande. De nouvelles études ont été présentées par la France, la Chine et la Fédération de Russie. L’ampleur du problème pour les services d’amateur devient claire. Par exemple, les études prédisent que même une station 10 W dans la bande 23 cm pourrait causer des interférences aux récepteurs du RNSS jusqu’à 30 km sur le cap du faisceau principal de l’antenne. Bien que le niveau d’activité amateur et la densité d’utilisateurs soient assez faibles (par rapport à d’autres bandes plus populaires), le problème demeure que, d’un point de vue réglementaire, les services amateurs sont tenus de ne pas causer d’interférences nuisibles aux services RNSS. La figure ci-dessous est un exemple d’un résultat d’une étude soumise à l’UIT‑R et illustre davantage l’ampleur du problème. Dans cet exemple, une station utilisant une antenne à gain de 18 dBi est utilisée à la fois pour les transmissions à bande étroite et à large bande (ATV) et une gamme de niveaux de puissance. Les critères de protection des récepteurs du SRNS diffèrent pour les signaux brouilleurs à bande étroite et à large bande. La figure montre les distances à partir de la station d’amateur où les critères de protection du RNSS pourraient être dépassés le long du cap du faisceau principal de l’antenne. Ces résultats ont été développés sur la base du niveau de protection du récepteur défini par l’UIT-R pour le RNSS GALILEO. Pour les modes à bande étroite, il s’agit de -134,5 dBW et pour les modes à large bande, de -140 dBW/MHz. De plus, des campagnes de mesure ont montré qu’une amélioration du potentiel de compatibilité peut être observée si les signaux amateurs évitent la partie centrale de la bande passante du récepteur GALILEO. Bien sûr, les études ne peuvent pas prendre en compte toutes les possibilités qui pourraient atténuer le problème (par exemple, encombrement, blocage du terrain, etc.), mais il est clair que le potentiel d’interférence est considérable. L’IARU travaille dur pour s’assurer que le service amateur puisse continuer à se développer dans cette bande et permettre à toutes les applications amateurs utilisées aujourd’hui de continuer. Cependant, étant donné la forte occupation du spectre de la bande par les divers systèmes RNSS, il est évident que des propositions viendront appelant à restreindre notre capacité à opérer dans certaines parties de la bande et aux niveaux de puissance possibles aujourd’hui. L’IARU est totalement engagée dans la discussion de ces considérations et celles-ci se poursuivront au sein de l’UIT‑R (et d’autres organismes régionaux)