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Henri Fradin a prêté au musée de Bressuire une quarantaine de postes TSF et télévision de sa jeunesse. Crédit photo le journal

 

Henri Fradin a prêté au musée de Bressuire une quarantaine de postes TSF et télévision de sa jeunesse.

Jusqu’au 28 juillet, Henri Fradin met à disposition du musée quelques-uns des postes de TSF et télévision des années vingt à cinquante qu’il a réunis.

 Un destin tient parfois à peu de chose. Celui d’Henri Fradin a pris un virage brusque alors qu’il était apprenti boulanger quand on lui a diagnostiqué une pleurésie. Obligé d’abandonner la boulange, le jeune Parthenaisien a dû trouver un plan B en devenant apprenti chez Raymond Bertrand à Parthenay qui fabriquait, vendait et réparait des TSF.

Et plus de 60 ans plus tard, c’est toujours avec la même étincelle dans les yeux qu’Henri Fradin parle du poste Superhétérodyne qu’il a dû fabriquer sans aucun schéma, avec les seuls composants qui lui étaient fournis, pour obtenir son diplôme. Ce poste, il est installé pour quelques semaines à la galerie des Arcades du musée de Bressuire où sont réunis des postes TSF et télévision des années vingt à cinquante. On y trouve aussi des instruments de mesure ou d’étalonnage. On se croirait revenu dans certains films de science-fiction des années cinquante avec ces cadrans à aiguilles et ces molettes de réglage en bachélite.

Voix d’outre transistor

Tous appartiennent à Henri Fradin. Installé à 20 ans, en 1945, rue Gambetta, Henri a fait carrière de radioélectricien en vendant et réparant ces postes autour desquels on se réunissait autrefois en famille. Il a même fini par créer plusieurs entreprises dont Fradin-Bretton.

« Dans les années cinquante, on vendait ces postes mais on devait aussi reprendre les anciens. Je les stockais dans un hangar mais j’ai dû en mettre plusieurs bennes à la poubelle. » Ce qui serait aujourd’hui des pièces de collection n’avait alors aucune valeur ou presque. Au bout de quelque temps quand même, Henri s’est mis à mettre de côté quelques pièces et a fini par se constituer une petite collection d’une quarantaine de postes.

Certains fonctionnent même. Jacques Laflèche, qui a travaillé des années pour Henri Fradin, a replongé dans les entrailles de certains pour les ranimer. Récupérant des lampes par ici, un condensateur par là, il a ranimé ces voix d’avant le transistor. Il s’extasie encore devant l’œil magique qui permet d’affiner le réglage des fréquences de ce poste à la carrosserie écaillée.

On est loin du MP3. Lors du vernissage vendredi, les arrière-petits-enfants d’Henri Fradin qui filment, Smartphone en main, découvrent un monde de lampes, de bakélite, d’ébénisterie et de câbles isolés avec du tissu.

« Les sons et les images 1920-1950 » : collection d’Henri Fradin, du 13 au 28 juillet du jeudi au dimanche (14 h 30-18 h 30) dans la galerie des Arcades du Musée de Bressuire.

Article de Dominique Guinefoleau de La Nouvelle République ICI

Source de l’info de F4CLV et Raymond AUPETIT  F-15873

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