Grâce à la nouvelle invention de Marconi, la TSF, des centaines de naufragés du Titanic ont été sauvés.
À la fin du XIXe siècle, le jeune Marconi arrive en Angleterre, prétendant pouvoir transmettre à distance des signaux en morse grâce à un dispositif dont il est l’inventeur. Cette technique attire l’attention de l’empereur Guillaume II, qui envoie un physicien espion assister à ses expériences. S’ouvre alors une lutte sans merci pour l’équipement des flottes civiles et militaires en Europe et aux États-Unis, officialisée par la création de la société allemande Telefunken.
Marconi, cependant, s’intéresse depuis longtemps à un projet bien plus audacieux encore : la liaison TSF transatlantique. Triomphant peu à peu des obstacles, il établit le 12 décembre 1901 la première liaison audible. Mais il est toujours confronté à l’alliance de nations décidées à briser son monopole, malgré le prix Nobel de physique reçu en 1909. C’est le naufrage du Titanic, en avril 1912, qui renversera la situation en sa faveur : sept cents personnes en ont réchappé grâce aux messages de détresse envoyés par les opérateurs de TSF, faisant dire au directeur de la Poste britannique : « Tous ceux qui ont été sauvés l’ont été grâce à un homme, M. Marconi. » Désormais, tous les navires de plus de cinquante passagers doivent être équipés de la TSF et les deux géants, Marconi et Telefunken, mettent un terme à leur compétition.